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Extrait - Archives | Pôle culturel du Monastère des Ursulines. MTR/III-C-02.13-1050. Sœur Estelle Lacoursière à l’île d’Orléans durant ses travaux pour sa maîtrise. Été 1967. Photographe inconnu.
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Sœur Estelle Lacoursière

Aujourd’hui les traces de sa vie demeurent éternelles, dans la région de Trois-Rivières et bien au-delà. Elle avait reçu la médaille Gloire de l’Escolle de l’Université Laval et était membre de l’Ordre du Canada ainsi qu’officière de l’Ordre national du Québec, sans toutefois n’avoir jamais cherché les honneurs.

Son parcours

Sœur Estelle Lacoursière était une femme remarquable, une femme de science et de foi, dont l’héritage restera gravé dans les mémoires. Passionnée par la préservation des écosystèmes, pédagogue hors pair et amoureuse de la nature, elle laisse un héritage inestimable en faveur de l’environnement et de l’éducation. Son existence et son legs ont récemment été honorés à l’Université Laval par la congrégation des Ursulines dont elle faisait partie, sous la forme d’une bourse d’études à son nom.

Dans l’immensité des forêts majestueuses de la Mauricie, où les arbres murmurent leurs secrets aux échos du vent, une âme brillante s’est élevée en cette fin d’été 2021, laissant derrière elle une empreinte lumineuse. C’est l’histoire de sœur Estelle Lacoursière, figure marquante de la botanique au Québec, dont le parcours inspirant a enchanté le monde qui l’entourait. Aujourd’hui les traces de sa vie demeurent éternelles, dans la région de Trois-Rivières et bien au-delà. Elle avait reçu la médaille Gloire de l’Escolle de l’Université Laval et était membre de l’Ordre du Canada ainsi qu’officière de l’Ordre national du Québec, sans toutefois n’avoir jamais cherché les honneurs.

Paver des chemins nouveaux

Estelle Lacoursière voit le jour en 1935, dans le village mauricien de Saint-Léon-le-Grand, entourée d’une nature à l’état pur, une nature qui l’a façonnée. De 1949 à 1952, elle est formée à l’École Normale des Ursulines, avant de faire son entrée dans la communauté des Ursulines à l’âge de 20 ans.

C’est après son baccalauréat en biologie, en 1969, qu’elle marque l’histoire comme première Québécoise à être diplômée de la maîtrise en sciences forestières de l’Université Laval. Pour une femme, poursuivre un programme fréquenté uniquement par des hommes était marginal à l’époque, dénotant une audace et un caractère hors du commun. Un accomplissement singulier qui suscite à lui seul l’admiration de cette femme qui a ouvert la voie à tant d’autres. Sa maîtrise en poche, Estelle Lacoursière retourne dans sa région et contribue à mettre sur pied le Département de biologie et écologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle y mènera 30 années durant une brillante carrière d’enseignement et de recherche sur la botanique. Symbole parmi tant d’autres de la marque indélébile qu’elle a laissée dans son milieu, l’herbier du laboratoire a atteint sous sa direction les 20 000 espèces et a été baptisé herbier Estelle-Lacoursière en 2012. Véritable fresque florale, il demeure un témoignage vibrant de son dévouement, de sa connaissance intime des plantes et de son désir ardent de protéger les merveilles de la nature.

Une vie de transmission

Sœur Estelle Lacoursière a consacré sa carrière au rayonnement des sciences de la nature, a conçu du matériel didactique innovateur et mené de multiples luttes pour la sauvegarde de l’environnement, ce qui lui a valu le surnom de « sœur verte ». Écologiste avant l’heure, ses plus grandes forces étaient à cet égard sa capacité à vulgariser ses connaissances et à conscientiser le public aux enjeux environnementaux.

C’est d’ailleurs ce qui reste le plus fort à la mémoire de celles et ceux qui ont connu Estelle Lacoursière; cette vocation de transmettre aux jeunes générations, pour éveiller les consciences au sort de notre planète. Et plus particulièrement pour appeler les femmes à faire preuve d’audace à leur tour, à choisir des professions traditionnellement masculines.

De l’avis de ses consœurs des Ursulines, sa vie religieuse intérieure a donné toute sa profondeur à ce qu’elle voulait apporter aux autres; des valeurs traduites par une charité incarnée, une foi concrétisée pour la justice, la nature et le bien-être de l’humanité qui en dépend.

Poursuivre son grand œuvre par la philanthropie

Pour célébrer la mémoire de cette scientifique reconnue ainsi que son héritage inspirant, les Ursulines ont récemment créé la bourse Sœur Estelle-Lacoursière, destinée à des étudiantes à la maîtrise de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval. Elle vise à soutenir les jeunes femmes qui, à l’instar de sœur Lacoursière, choisissent comme thème de recherche l’écologie forestière, l’éducation à l’environnement ou la préservation de la nature. La congrégation des Ursulines voit dans ce don important une façon de prolonger sa présence sur Terre, afin que ce qu’elle a accompli jamais ne s’éteigne.

Le 28 mars 2023, cette bourse a été remise pour la première fois, lors d’une cérémonie de bourses et de prix organisée par la Faculté. Lyne touchette, finissante de la maîtrise en sciences forestières, en fut ainsi la première lauréate, elle qui se passionne particulièrement pour la conservation, comme Estelle Lacoursière avant elle.

Un legs parmi tant d’autres

Cette bourse au nom d’une religieuse aussi brillante que fonceuse témoigne ainsi de la mission élargie et souvent méconnue des Ursulines à travers le Québec, une communauté vouée à l’éducation et au respect de la création.

L’histoire de sœur Estelle Lacoursière résonne toujours d’une harmonie unique, où la foresterie s’entremêle avec l’engagement religieux. Elle a consacré son existence à la préservation des écosystèmes, unissant sa foi à sa passion pour la nature, rapprochant spiritualité et écologie.

Estelle Lacoursière a gravi les montagnes de connaissances, défiant les conventions, telle une fleur rare émergeant des sous-bois. Elle aura su tisser un lien profond entre l’humanité et la terre, nous rappelant l’importance de préserver cet équilibre fragile.

La beauté de son parcours se dévoile à travers des legs précieux : ses enseignements, ses luttes du cœur et la bourse d’études en son honneur, hommage des Ursulines pour une pionnière ayant si bien incarné leurs valeurs.

 

Témoignage de la première lauréate de la bourse Sœur Estelle-Lacoursière

De gauche à droite : La doyenne Nancy Gélinas, Sr Yvette Isabelle et Sr Suzanne Julien des Ursulines de Trois-Rivières, la boursière Lyne Touchette et Carole Girard, responsable en développement philanthropique, lors de la Soirée de remise des bourses 2023 de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique.

Je m’appelle Lyne Touchette et je suis étudiante à la maîtrise en sciences forestières à l’Université Laval. Je suis très heureuse et honorée d’être la première lauréate de la bourse Sœur Estelle-Lacoursière, offerte par la communauté des Ursulines. Cette religieuse audacieuse a teinté mon parcours universitaire et a été une source d’inspiration pour moi dans la poursuite de mes études au 2e cycle en foresterie.

À travers cette généreuse bourse, je reconnais bien là l’ouverture et la mission éducative élargie des Ursulines au Québec depuis près de 385 ans. Les Ursulines ont toujours eu à cœur de former des femmes (et maintenant des hommes) compétentes et impliquées dans leur milieu, y compris des religieuses de leur communauté.

Recevoir une telle bourse me motive à me dépasser davantage au quotidien et à repousser mes limites dans un domaine à prédominance masculine. Il est stimulant de savoir que des gens encouragent nos efforts et nous donnent leur appui pendant nos études.

Cette bourse est spécialement significative pour moi, car j’ai un lien particulier avec les Ursulines. Dans ma famille, les Ursulines ont contribué à la formation académique de trois générations de femmes. Mon arrière-grand-mère, ma grand-mère ainsi que ma mère y ont toutes trois étudié. De plus, ma mère a enseigné au secondaire de l’École des Ursulines de Québec et travaillé au monastère pendant près de 25 ans, où elle y a tissé des liens d’amitié avec la communauté qui perdurent encore à ce jour. C’est donc une grande fierté pour moi d’obtenir cette reconnaissance qui vient clôturer à merveille mon parcours universitaire. J’aurai à cœur d’appliquer dans ma pratique professionnelle la devise des Ursulines : Accepta largire « Donne ce que tu as reçu ».

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