Diplômée de l’Université Laval et profondément attachée à son alma mater depuis plus de 40 ans, Marie Caron aura porté maints chapeaux au sein de la Faculté de pharmacie. Désormais retraitée, elle a choisi les voies de l’engagement bénévole et du don planifié pour contribuer au développement des futures générations de chercheuses et chercheurs dans ce domaine.

L’Université tout au long de la vie

Lorsque Marie Caron obtient son baccalauréat en pharmacie en 1983, elle voit dans cette vocation une opportunité d’améliorer le bien-être des communautés par le progrès et l’innovation. C’est surtout dans le secteur pharmaceutique industriel qu’elle décèle la possibilité d’avoir un impact global. Elle y tracera sa voie 32 années durant, soit plus de trois décennies consacrées à la santé des gens, sans jamais oublier ses racines bien ancrées à l’Université Laval. « Avec notre cohorte, nous avons continué de nous voir aux cinq ans, dit-elle. Quelle chance j’ai eue de rencontrer des camarades de classe et des professeurs aussi extraordinaires ! »

Parmi ces personnes marquantes figure le professeur Jean Lefebvre, devenu plus tard doyen de la Faculté de pharmacie. Il sera, des années après sa diplomation, à l’origine d’un retour aux sources pour Mme Caron. « Jean m’avait demandé de faire partie du comité stratégique de la Faculté. Cette implication a solidifié mon désir de jouer un rôle dans l’avancement des étudiantes et étudiants en pharmacie », explique-t-elle. Une graine a dès lors été semée qui, au moment de quitter l’industrie pharmaceutique, s’est transformée en véritable retour à l’Université Laval.

Marie Caron n’a pas mis de temps à laisser sa marque et devient directrice du développement philanthropique pour la Faculté. C’est dans ce poste qu’elle réalise la portée de la philanthropie dans le milieu universitaire et qu’elle participera activement à la campagne de financement Aidez-nous à préparer l’avenir, qui s’est achevée en 2023. Son engagement s’est poursuivi comme bénévole au sein du comité organisateur des Grandes Retrouvailles du 100e anniversaire de la Faculté de pharmacie en 2024.

Aujourd’hui encore, Mme Caron fréquente et redécouvre l’Université Laval en suivant des cours à l’Université du 3e âge, une merveilleuse façon pour elle de continuer à s’abreuver à cet inépuisable savoir collectif, au fil de ses intérêts du moment. Elle y trouve un réseau d’échanges entre gens de tous horizons, où chacun demeure
un apprenant à vie, des études cinématographiques
aux ateliers d’art en passant
par l’histoire, les langues ou l’astronomie.

Une femme de famille et de coeur

Cette soif d’apprendre, ce côté fonceur qu’elle cultive, Marie Caron l’a insufflé à ses trois enfants depuis leur tendre jeunesse. Voilà un signe de ses valeurs familiales ancrées dans la transmission, les expériences formatrices et le dépassement de soi. « Au cours de ma carrière qui m’a fait voyager, j’ai eu la chance d’amener nos enfants avec moi un peu partout pour ouvrir leurs horizons », avance-t-elle.

Si elle et son conjoint ont tenté d’offrir les meilleures bases à leurs enfants, le couple déborde d’un esprit d’engagement qui les mène à vouloir contribuer à leur communauté au sens large : « Nous le faisons avec ceux qui croisent notre route, notamment auprès des nouveaux arrivants puisqu’ils ont tant à nous apporter ».

Valoriser la recherche fondamentale

Après sa famille et sa communauté, il était naturel pour Marie Caron de diriger son engagement social vers son alma mater. C’est ainsi qu’elle a concrétisé un don d’assurance vie pour créer des bourses d’études aux 2e et 3e cycles en pharmacie. Vers la fin de sa carrière dans l’industrie, elle avait notamment travaillé sur le VIH. Voyant comment ces avancées changent des vies, elle avait pris la pleine mesure de l’importance de la recherche mais surtout, de soutenir les chercheuses et chercheurs en devenir.

Ses deux fils ayant été aux cycles supérieurs, elle a été frappée par l’investissement total que ces études exigent, financièrement
autant qu’en temps et en énergie. Si elle a pu les aider à aller au bout de leurs aspirations, elle a cependant vu un ami de la famille abandonner ses études face aux trop nombreux obstacles rencontrés. « Les difficultés à ce niveau d’études surpassent trop souvent les projets et les rêves. Il faut appuyer concrètement celles et ceux qui veulent faire progresser le monde par la recherche, leur réussite aura des retombées positives pour toute la société ! »

Pour Marie Caron, la philanthropie représente bien plus qu’un don monétaire, c’est un geste qui requiert compassion et altruisme, l’essence pour elle de la vraie richesse. « Notre âme se nourrit non pas de matériel, mais du foisonnement des expériences », confie-t-elle. Par son engagement, elle espère contribuer à offrir un avenir riche de possibilités à une relève curieuse, avide de découvertes et passionnée par la recherche.