En hommage à l’investisseur et auteur à succès Jim Rogers qui l’a tant inspiré, Jean‑François Labrie concrétise un don testamentaire destiné à des étudiantes et étudiants en finance qui souhaitent enrichir leur formation par une expérience à l’international. Entre investissements, cultures et voyages, portrait d’un passionné pour qui la mobilité est cruciale au développement de la relève.
Des sciences à la finance
Jean‑François Labrie a toujours été fasciné par les sciences, tout en entretenant depuis son plus jeune âge une curiosité pour les langues et les cultures d’ailleurs. Son baccalauréat en génie électrique de l’Université Laval en poche, il fera carrière en voyageant autour du monde avant de revenir sur le campus pour réaliser une maîtrise en ingénierie financière. « À 34 ans, pour entamer un retour aux études avec mon bagage scientifique et international, je devais me démarquer et trouver ma valeur ajoutée en finance. Et j’ai trouvé : j’allais me spécialiser dans les matières premières ! », se souvient M. Labrie.
Ayant travaillé dans le secteur des analyses minérales pendant sept ans, il avait été témoin de l’impact de la variation des prix des matières premières sur les consommateurs et les producteurs. « Quand on parle du marché de l’or, des métaux précieux, des métaux industriels ou de l’industrie minière, les connaissances scientifiques, géographiques et historiques sont essentielles », ajoute‑t‑il à propos de ce domaine de la finance qui rassemble tous ses champs d’intérêt.
L’idée d’enseigner sur son sujet de prédilection lui viendra peu après, en 2019. Depuis, M. Labrie est chargé de cours en finance des matières premières au Département de finance, assurance et immobilier, en plus de son emploi à temps plein au Marché du carbone, un outil pour la croissance économique verte. Malgré un agenda chargé, son désir d’offrir une formation pratique, adaptée aux réalités du marché, l’a conduit à initier la première compétition universitaire en finance et électricité à l’Université Laval. Cette simulation met de l’avant la négociation de contrats à terme sur les marchés dérivés d’électricité. « C’est un domaine super pointu et tellement pertinent pour le Québec en raison de nos ressources naturelles. Je suis ravi de voir qu’autant d’étudiantes et d’étudiants se sont réunis pour participer à la compétition, et on met le cap sur la deuxième édition pour 2025 », raconte-t-il.
Jim Rogers, un tournant marquant
C’est pendant sa maîtrise, parmi un flot ininterrompu de lectures, que M. Labrie est pour la première fois tombé sur un livre de James Beeland Rogers, un récit fascinant de ses voyages autour du monde racontés du point de vue d’un investisseur. « On voit que partout où il va, il s’intéresse aux matières premières du territoire, aux taux de change, et il investit dans des entreprises locales », témoigne M. Labrie. Une perspective différente qui est venue le chercher particulièrement puisque, selon lui, peu d’investisseurs mettent les cultures et les voyages au coeur de leur vision de la finance. Il ajoute : « Avec Jim Rogers, j’ai compris que c’était possible et même très bénéfique. Il m’a fait réaliser que même dans le domaine de la finance, on gagne à explorer d’autres horizons. »
La mobilité pour réduire les frontières
C’est pendant sa maîtrise, parmi un flot ininterrompu de lectures, que M. Labrie est pour la première fois tombé sur un livre de James Beeland Rogers, un récit fascinant de ses voyages autour du monde racontés du point de vue d’un investisseur. « On voit que partout où il va, il s’intéresse aux matières premières du territoire, aux taux de change, et il investit dans des entreprises locales », témoigne M. Labrie. Une perspective différente qui est venue le chercher particulièrement puisque, selon lui, peu d’investisseurs mettent les cultures et les voyages au coeur de leur vision de la finance. Il ajoute : « Avec Jim Rogers, j’ai compris que c’était possible et même très bénéfique. Il m’a fait réaliser que même dans le domaine de la finance, on gagne à explorer d’autres horizons. »
Ce qui a commencé comme une lecture universitaire deviendra le point de départ d’une action philanthropique significative. Ayant lui-même beaucoup voyagé, Jean‑François Labrie s’est reconnu dans la vision de Jim Rogers : « Ses livres m’ont beaucoup influencé, et son exemple m’a poussé à vouloir encourager les étudiants à s’ouvrir sur le monde. J’ai décidé que pour y parvenir, ce serait par la philanthropie. »
Si M. Labrie est donateur depuis le début de sa carrière, il a récemment amorcé une réflexion plus large sur ce qu’il voulait laisser derrière lui. Il a ainsi choisi le don testamentaire afin de créer une bourse de mobilité à l’Université Laval, qui permettra à des étudiantes et étudiants en finance de marché de vivre une ou deux sessions universitaires à l’international. « Je pense que si les jeunes peuvent visiter d’autres pays, on en sortira tous avec un monde meilleur, affirme-t-il. Soutenir la mobilité des prochaines générations permettra d’abattre les préjugés, de voir ce qui se fait ailleurs et de ramener les meilleures idées, tout en leur offrant une expérience personnelle qui va marquer le reste de leur vie. »
Avec humilité, il a décidé de nommer sa bourse en hommage à Jim Rogers. Par son généreux don, il espère encourager la relève à apprendre de nouvelles langues et développer une perspective globale en finance.
Ce qu’il n’avait pas osé imaginer, c’est qu’après avoir réussi à contacter M. Rogers afin d’obtenir son accord, celui-ci a non seulement été très touché, il envisage même la possibilité de venir à Québec pour partager ses expériences et ses analyses de vive voix. « Ce serait une réalisation extraordinaire ! », conclut Jean‑François Labrie.