Madame Lorraine Langevin, une figure discrète, mais qui incarne la quintessence de l’altruisme et de l’engagement en faveur de la réussite scolaire.
Son parcours illustre un dévouement sans faille envers la transmission du savoir et la promotion des arts et de la culture, façonnant ainsi le paysage éducatif et culturel de sa communauté.
Cette femme inspirante s’est intéressée dès son jeune âge à l’éducation de ses frères et sœurs. Voyant son talent de pédagogue, son père lui créa une petite classe dans son garage afin qu’elle enseigne à sa fratrie et aux enfants du voisinage. Peu de temps après, une école de quartier fut construite, où elle deviendra enseignante.
Mme Langevin s’est rapidement sentie à sa place dans le milieu éducatif et son dévouement envers ses élèves et sa profession a immédiatement été remarqué. Fait digne de mention, son engagement ne se limitait pas à l’enseignement en classe. Elle a également consacré ses étés à travailler avec les enfants dans le terrain de jeux de sa localité, démontrant ainsi son intérêt pour le développement global des jeunes générations. À travers ses nombreux engagements, elle espérait éveiller les jeunes aux arts et à la culture.
Lorsque Mme Langevin a épousé Jean Turmel, elle a fait preuve d’une adaptabilité remarquable en poursuivant sa carrière à Québec pour soutenir financièrement le couple pendant que son époux terminait ses études à l’Université Laval. Cette période a mis en lumière sa capacité à jongler entre les responsabilités familiales et professionnelles, illustrant sa résilience et sa détermination.
Le déménagement à Toronto, en 1980, lui fit vivre de nouveaux défis par son enseignement à de jeunes francophones, contribuant ainsi à l’épanouissement de la communauté francophone dans la Ville-Reine. Son désir de perfectionnement professionnel l’a également conduite à obtenir des certifications en Enseignement du français langue seconde à l’Université McGill et en rédaction française à l’Université de Montréal, démontrant son engagement continu envers son métier et son développement personnel.
Lorraine Langevin a toujours été une ardente défenseure de l’éducation, convaincue que la formation des enseignants devrait être une priorité pour la société. Son implication dans des initiatives telles que le Centre de soutien pédagogique de la Faculté des sciences de l’éducation et ses contributions financières aux bourses étudiantes témoignent de son engagement indéfectible envers l’éducation.
Son désir de voir des changements dans le programme éducatif universitaire, en mettant davantage l’accent sur la recherche et en accordant une attention particulière à la formation des enseignants, souligne son souci constant de l’amélioration du système éducatif.
Malgré son influence et ses réalisations, Lorraine Langevin préfère agir dans l’ombre, préférant la discrétion à la reconnaissance publique. Pour elle, la véritable générosité réside dans le don désintéressé, un héritage précieux qu’elle souhaite léguer à travers sa philanthropie silencieuse. Elle déplore le manque de visibilité de femmes philanthropes au Québec et elle croit que les femmes devraient prendre plus de places en philanthropie. Elle espère inspirer d’autres femmes philanthropes à travers son geste de générosité. Selon elle, nul besoin d’être riche pour donner. Elle tire son inspiration des paroles de son père qui lui disait : «Donner, c’est recevoir au centuple.»
Lorraine Langevin incarne les valeurs de dévouement, d’altruisme et de persévérance. Son engagement envers l’éducation et sa contribution au bien-être de sa communauté laissent un héritage durable qui continuera à inspirer les générations futures.
