Cuisiner en famille : une soirée festive en l’honneur des sœurs Bourgeois

Le 2 mai dernier, le hall du pavillon de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) s’est animé à l’occasion de la cérémonie de reconnaissance organisée pour les sœurs Bourgeois.

Sous des airs de grand rassemblement familial, l’événement a permis de célébrer l’engagement exceptionnel d’Esther, Louise, Andrée, Marthe, Marguerite et Luce Bourgeois en faveur de six projets distincts, mis en œuvre à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, à la Faculté des sciences infirmières et à la Faculté de musique.

Animées par la volonté d’aider les autres, les sœurs Bourgeois ont choisi de soutenir des projets qui auront un impact direct, enraciné dans les réalités du terrain et surtout, profondément connecté aux besoins des individus.

Par ce geste inspirant, elles deviennent les 57^e membres du programme philanthropique Les Cent-Associés de l’Université Laval.

Une vision philanthropique familiale

Pour la famille Bourgeois, la philanthropie est ancrée dans leur mode de vie. Elle s’est d’abord incarnée par leurs parents, François Bourgeois et Monique Hamel, qui, en plus de s’impliquer dans diverses causes communautaires, avaient pérennisé leur engagement social en créant la Fondation François Bourgeois, qui célèbre cette année son 25^e anniversaire.

Imprégnées de l’exemple de leurs parents, c’est aujourd’hui les six sœurs et leur descendance qui perpétuent ces valeurs d’altruisme et de don de soi.

Autant de causes que de donatrices

En repensant à la vie de leur père et à leurs parcours personnels, les sœurs Bourgeois ont chacune arrêté leur choix sur 6 projets spécifiques à l’Université Laval. Si diversifiés soient-ils, ces projets ont tous en commun de répondre aux besoins concrets des plus vulnérables : alimentation et sécurité alimentaire, apprentissage de la musique, soutien aux jeunes défavorisés, aux personnes autistes et aux personnes en situation d’itinérance.

Les sœurs appuient ainsi le déploiement d’activités d’enseignement et de recherche au sein de trois facultés qui leur ont témoigné leur reconnaissance durant la soirée.

Renée Michaud, directrice de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels, et Eli Sawadogo, responsable du chantier d’avenir en sécurité alimentaire, ont tour à tour souligné les retombées du don de Esther, Louise, Luce et Marguerite Bourgeois pour soutenir le développement des Camps Aliment’terre, du chantier d’avenir en sécurité alimentaire, de l’initiative Aliments d’ici, saveurs d’ailleurs et du projet Alimentation et autisme chez les jeunes et jeunes adultes. « L’interdisciplinarité est au cœur de notre chantier et permet de développer des synergies entre toutes les parties prenantes. Je vois cette interdisciplinarité dans l’engagement des sœurs Bourgeois qui soutiennent six projets, trois facultés et qui incarnent une seule vision », a mentionné M. Sawadogo.

Dans sa vibrante intervention, Diane Tapp, professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières a ensuite reconnu la grande contribution des sœurs Bourgeois dans la mise en place du projet Soins palliatifs et de fin de vie pour les personnes itinérantes. « L’Université n’est pas seulement un lieu de transmission du savoir, mais un espace vivant de dialogue, d’engagement et de justice sociale. C’est aussi cela que le soutien des Sœurs Bourgeois rend possible. »

Enfin, Carmen Bernier, doyenne de la Faculté de musique, a témoigné de sa reconnaissance en offrant aux sœurs Bourgeois une prestation musicale de Sébastien Champagne, diplômé et formateur-accompagnateur à la Faculté ainsi que de Mélanie Bourassa, chargée de cours responsable du projet d’enseignement soutenu par Marthe Bourgeois, visant à faire découvrir à la relève le répertoire musical canadien.

Une sororité, un legs au féminin

Au nom de sa famille, Marthe Bourgeois a ensuite adressé quelques mots aux convives, soulignant sa fierté et son émotion d’avoir initié, quelques années auparavant, cette aventure philanthropique avec ses sœurs. « Par ce legs entièrement féminin, dans un contexte où la place et les droits des femmes sont fragilisés, nous sommes heureuses d’offrir notre soutien à l’éducation qui est, comme notre le père le disait, la pierre d’assise de la réussite d’une vie. », a-t-elle témoigné.

Une soirée empreinte de gratitude

Marie-Hélène Métivier, directrice conseil – Dons majeurs et stratégie à la Direction de la philanthropie et des relations avec les diplômées et diplômés, a également transmis sa gratitude à la famille Bourgeois : « C’est particulièrement touchant de vous voir accompagnées aujourd’hui et de constater que la philanthropie est une histoire de famille. D’abord vos parents, puis vous et maintenant vos enfants et vos petits-enfants : vous portez dans le temps cet engagement à aider ceux qui nous entourent, voire ceux qui vont nous succéder. »

La vice-rectrice aux études et aux affaires étudiantes, responsable de la santé de l’Université Laval, Cathia Bergeron, a par la suite exprimé avec sincérité sa fierté d’accueillir non pas une, mais bien six donatrices au sein du programme Les Cent-Associés. « L’Université Laval est privilégiée de recevoir ce legs de sœurs, mais plus encore, ce legs féminin, qui saura inspirer d’autres femmes philanthropes et visionnaires à soutenir des causes sociales », a-t-elle confié.

Poursuivre la soirée en cuisine

L’événement s’est poursuivi avec un atelier de cuisine offert au cœur du Complexe culinaire de l’INAF en compagnie des chefs Jean Soulard et Vito Natrella, ainsi que de la docteure en nutrition Bénédicte Allam-Ndoul. La démonstration aura permis aux sœurs d’en apprendre davantage sur le fonctionnement du Complexe et de ses cuisines, tout en concoctant quelques bouchées avec leurs petits-enfants.

Échanges, rires et bonne humeur étaient au rendez-vous lors de ce chaleureux moment autour des îlots de cuisine qui aura permis de réunir plusieurs générations. Concluant la soirée en beauté, les sœurs Bourgeois ont entonné en harmonie quelques airs de leur répertoire afin de remercier les organisatrices et organisateurs de la soirée. « Marche, marche, marche avant », ont-elles chanté. Un moment fort en émotions qui aura terminé cette célébration d’une façon bien spéciale.

Six sœurs et trois facultés qui, grâce à ce don mobilisateur et pluridisciplinaire, ont vu leurs aspirations réunies autour de six projets qui transformeront des vies et laisseront une empreinte durable sur la collectivité.

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